Le mot de la semaine
Exercice régulier de vocabulaire, le mot de la semaine s’applique à chacun, chaque semaine (pour respecter les rythmes scolaires, une période de vacances équivaut à… une semaine).
Il s’agit tout simplement de relever un mot inconnu (ou une expression), et d’en chercher le sens dans un dictionnaire pour le faire partager à la classe. Il peut s’agir d’un mot relevé lors d’une lecture, mais aussi entendu en famille, à la radio, vu sur une affiche, etc. la provenance importe peu : il suffit que le mot soit français (employé dans un discours en français).
Pour chaque séance hebdomadaire consacrée à l’orthographe (généralement la dernière de la semaine), chaque élève doit avoir, dans son classeur, une entrée par semaine, dont les exigences varient selon le niveau.
Exemple : le vendredi est consacré à l’orthographe ; pour son cours du vendredi 11/09/2009, un élève de 6e inscrit dans son classeur (onglet vocabulaire) :
Niveaux d’exigence
6e – 5e
-
provenance (« relevé »)
-
définition / sens, avec un exemple
4e
-
provenance (« relevé »), incluant la phrase-source (mémorisation)
-
définition / sens, avec un exemple différent de la phrase-source montrant le mot dans un autre contexte (compréhension)
3e
-
provenance (« relevé »), incluant la phrase-source
-
sens deviné par l’élève lors du relevé (hypothèse)
-
définition précise (type dictionnaire)
-
rédaction d’une phrase complète intégrant le mot ou l’expression dans son contexte
exemple
Lexique : récit et narration
Conte : récit de longueur variable, souvent à portée morale, et aux personnages très caractérisés ; généralement destiné à être raconté à voix haute.
Narration : action de raconter une histoire, un événement ou un fait, oralement ou par écrit.
Récit : matérialisation ou résultat d’une narration, sous des formes de longueur et de portée variable (conte, nouvelle, roman, etc.)
Petit lexique raisonné du théâtre pour le collège (en construction)
Le théâtre est un espace de jeu, souvent délimité par une scène, qui sépare un public des acteurs qui jouent. C’est une des activités humaines les plus anciennes, une façon élaborée et très efficace pour présenter au public un moment d’histoire. Précurseur du cinéma, le théâtre a probablement évolué à partir du conte et de la poésie ; mais le plus intéressant est qu’il n’a pas été inventé dans un lieu unique, mais que pratiquement toutes les cultures et toutes les langues du monde le connaissent d’une façon ou d’une autre, y compris à travers des rituels de type religieux.
Pour en savoir plus, vous pouvez visiter les liens suivants :
- synthèse sur le théâtre à destination de classes de lycée
- dossiers sur divers aspects du théâtre réalisés par des élèves de seconde http://www.jlt-lycmonnet.org/wiki/doku.php/eleves:dossiers_theatre
Les lieux et les hommes
Scène
La scène est d’abord un espace physique : c’est le lieu dans lequel les acteurs se produisent, dans le cadre d’une pièce, pour le plaisir d’un public.
Une scène est aussi une subdivision d’une pièce de théâtre (voir découpage).
Acteurs ou comédiens
Le théâtre n’existe pas sans acteurs, que ceux-ci soient humains ou animés, comme les marionnettes. Les acteurs sont les interprètes d’une pièces, c’est-à-dire d’un texte ; mais ils ne se contentent pas de dire ce texte : ils jouent, c’est-à-dire qu’ils exécutent sur scène les actions que l’on peut attendre de leur rôle (les amoureux s’embrassent, les époux se disputent, les ennemis s’affrontent, etc.)
Mise en scène
La pièce vue par le public est le résultat d’une mise en scène. Les acteurs, souvent aidés par un metteur en scène, répètent la pièce pour mettre en place leur personnage, leurs entrées et sorties, les actions qu’ils exécuteront, la façon de dire leurs répliques, leurs déplacements, etc.
De nos jours, les acteurs sont secondés par des techniciens qui n’apparaissent jamais sur scène mais dont le travail est indispensable au succès d’une pièce : décorateurs, costumiers, éclairagistes, machinistes, régisseurs…
Jeu
Le jeu des acteurs est le résultat visible de la mise en scène : chacun entre, sort, dit ou déclame son texte et agit de façon à montrer au public quel rôle il joue, mais aussi à servir la pièce pour le plaisir des spectateurs.
La pièce
Action
Toute pièce de théâtre développe une ligne d’action (éventuellement plusieurs) mettant en présence des désirs ou des volontés opposées.
Exemples :
- dans les tragédies, un personnage souhaite quelque chose qu’il ne peut pas obtenir à cause de sa situation, ou est appelé à trancher une alternative dont les conséquences sont négatives
- dans les comédies de Molière, des jeunes gens amoureux sont obligés de ruser avec des parents contrariants ; dans le théâtre de boulevard, les maris se retrouvent coincés entre leur femme et leur maîtresse…
Ce système peut s’analyser selon un schéma de fonctionnement appelé schéma actanciel ; mais une pièce de théâtre se présente toujours de la même façon :
- exposition : le début de la pièce permet d’exposer au public la situation des personnages, leurs désirs ou leurs objectifs, mais aussi les obstacles ou les oppositions qu’ils devront surmonter ;
- l’action se développe ensuite de façon plus ou moins logique, à la faveur de rebondissements variés ;
- la fin de la pièce est marquée par le dénouement, heureux ou malheureux, de l’action, éventuellement à la faveur d’un coup de théâtre, c’est-à-dire d’un retournement inattendu de situation.
Découpage
Le texte d’une pièce de théâtre est découpé en parties de longueur très variable selon les époques et le type des pièces. L’action présentée par la pièce est divisée en actes ou en tableaux, souvent (mais pas toujours) marqués par des changements de décor ; actes et tableaux sont eux-mêmes subdivisés en scènes, qui correspondent généralement (mais pas toujours) à l’entrée ou à la sortie d’un ou de plusieurs acteurs.
On peut aussi découper la pièce selon les différents rôles attribués à chacun des personnages : jeune(s) premier(es), pères nobles, mères (in)dignes, servantes, valets, traîtres, etc. chaque rôle est constitué par l’ensemble des répliques et des actions d’un personnage ; en fonction de la longueur, on distingue les figurants (qui ne parlent pas du tout), les utilités, les personnages secondaires et principaux…
Réplique(s)
Le texte d’une pièce de théâtre se présente sous la forme d’une suite de répliques, dites par les acteurs qui incarnent les différents personnages de la pièce. Le nom du personnage est indiqué avant chaque réplique :
DON DIEGUE – Rodrigue, as-tu du cœur ?
RODRIGUE – Tout autre que mon père l’éprouverait sur l’heure.
(Corneille, Le Cid)
Les répliques peuvent être brèves ou longues : on les appelle alors des tirades. Dans certains cas, les personnages en proie au doute, à la souffrance, à la joie ou à l’exaltation s’expriment à haute voix dans des monologues (c’est-à-dire sans personne pour leur « donner la réplique »).
Écriture
L’écriture théâtrale, elle aussi, varie selon le genre de la pièce ou l’époque. La plupart des pièces anciennes, et en particulier les tragédies, étaient en vers, ajoutant au théâtre une dimension poétique ; l’usage de la prose, plus conforme à l’expression du réel, s’est cependant peu à peu imposé en passant d’abord par la comédie.
Didascalie(s)
Une didascalie est une indication de jeu (mais aussi de décor ou de costume) donnée par l’auteur de la pièce ; elle est toujours indiquée d’une façon particulière, différente du reste du texte (le plus souvent en italiques et entre parenthèses).
Les genres
Multiple dans ses formes à travers le monde comme à travers l’histoire, le théâtre fait, comme la littérature, l’objet d’études savantes, qui conduisent à des regroupements d’ordre pratique. Pour le théâtre en France, on distingue ainsi deux grands genres : comédie et tragédie.
La comédie
La comédie exploite la dimension comique du spectacle théâtral : par son costume, ses attitudes, ses gestes et ses paroles, un acteur peut faire rire le public ; lorsque plusieurs acteurs interviennent, on peut également mettre en place un comique de situation, par exemple à travers des quiproquos (un personnage est pris pour un autre) ou une connivence avec le public (qui voit des choses que certains personnages sont sensés ignorer).
Souvent, le comique exploite des personnages courants : maîtres et valets, bourgeois, membres d’une même famille… nobles et princes interviennent soit pour marquer leur ridicule, soit comme puissances de résolution de l’intrigue à l’occasion d’un coup de théâtre.
La tragédie
Dans la tragédie, c’est le caractère tragique de l’intrigue que l’on exploite ; cependant, contrairement à une idée communément répandue, ce caractère n’est pas nécessairement lié à la mort, mais à l’inéluctable (ce que l’on ne peut éviter). La tragédie présente ainsi les conséquences -toujours néfastes- de la malédiction, des fautes ou des décisions des personnages, et permet d’en tirer des exemples à valeur morale ; les personnages de la tragédie sont donc, par nature, des personnages exemplaires : princes ou héros, et l’intrigue est ancrée dans la mythologie ou la légende historique, comme l’antiquité grecque ou l’histoire romaine pour la tragédie «classique» du XVIIe siècle français.
Le drame
A l’origine du théâtre occidental, dans la grèce ancienne, le mot drame (δραμα) désigne l’action théâtrale au sens large ; en France, il est utilisé à partir du XIXe siècle pour désigner un genre théâtral intermédiaire entre comédie et tragédie, dans lequel les personnages, sans être des héros par nature, ont souvent une attitude exemplaire face à l’adversité. Le drame se caractérise donc par l’existence d’une tension dramatique entre les désirs et les possibilités ou l’apparence des personnages, qui les pousse à se révéler ou à aller au-delà d’eux-mêmes, vers une fin heureuse ou malheureuse. Le drame ne consiste donc pas à mêler comique et tragique (on parle alors de tragi-comique), mais forme un genre théâtral à part entière.