Communication & énonciation
Connecteurs logiques & articulation des discours
Le besoin de logique est omniprésent dans toute communication, et soumet la langue, par exemple, à l’emploi des modes et des temps verbaux, ou à la syntaxe, pour exprimer ou comprendre de quoi il est question.
Ces besoins ne s’expriment cependant pas de la même façon selon l’objectif, ou type, du discours.
Rappel
On distingue cinq types de discours :
- le discours narratif, ou récit ; c’est la forme d’expression qui se focalise sur le fait de raconter une histoire (la narration) ;
- le discours descriptif (description d’un lieu, d’un personnage, d’une situation), qui s’intercale le plus souvent dans une autre forme de discours : récit, explication ou argumentation ;
- le discours explicatif : comme son nom l’indique, son objectif est de présenter un objet et d’en expliquer le fonctionnement ; un cours, donné par un professeur sur n’importe quel sujet, en est un bon exemple ;
- le discours argumentatif : ici, l’objectif est de convaincre grâce à une suite d’arguments ou de raisons ; la publicité (sous toutes ses formes), les discours politiques, les plaidoiries d’avocat et les sermons religieux en sont des exemples-types ;
- le discours injonctif, qui permet de donner des ordres ou des conseils.
Ces différents types de discours se trouvent assez souvent mêlés sur un même support : dans un roman par exemple, le récit peut laisser place à une explication, ou à un dialogue présentant les arguments de deux personnages ; un plaidoyer d’avocat contient souvent le récit d’éléments biographiques de l’accusé, qui permettront d’expliquer son comportement ou d’en faire un portrait innocent ; les exemples ne manquent pas.
Outils logiques
Pour satisfaire aux différents besoins de logique qu’il induit, chaque type de discours présente des caractéristiques différentes dans l’organisation, l’emploi des modes et des temps ; il fait également appel à des outils linguistiques particuliers appelés connecteurs logiques.
Dans la mesure où leur utilisation est permanente, ces connecteurs (ou liens) logiques sont très nombreux, et parfois difficile à isoler : par exemple, la ponctuation peut servir de lien logique… il faut cependant être capable d’en identifier certains.
Tableau des connecteurs logiques pour le collège
(adapté de http://www.etudes-litteraires.com/liens-logiques.php)
Prépositions | Conjonctions de coordination et adverbes |
Conjonctions de subordination |
Verbes et locutions verbales |
|
CAUSALITÉ
Cause |
à cause de à la suite de en raison de grâce à du fait de |
car en effet |
parce que puisque comme étant donné que |
venir de découler de résulter de provenir |
CAUSALITÉ
Conséquence |
au point de de peur de assez… pour pour afin de en vue de |
de là d’où donc aussi par conséquent en conséquence c’est pourquoi ainsi dès lors |
pour que afin que si bien que de façon que de sorte que dès lors que tellement que tant que au point que |
causer impliquer entraîner provoquer susciter etc. |
Addition | outre en plus de en sus de |
et en plus de plus en outre par ailleurs ensuite d’une part… / d’autre part aussi également |
outre que sans compter que et |
s’ajouter marier |
Concession ou opposition |
malgré en dépit de loin de contre au contraire de au lieu de |
mais or néanmoins cependant pourtant toutefois au contraire inversement en revanche |
bien que quoique même si alors que tandis que tout…que quelque… que… |
s’opposer à contredire avoir beau (+ infinitif) réfuter |
Hypothèse
condition |
en cas de | si au cas où pour le cas où selon que suivant que |
|
|
Alternative | ou |
|
soit que… |
<tbody>
<tr bgcolor= »#f0f0f0″>
<td width= »83″ bgcolor= »#fcd745″></td>
<td width= »75″ valign= »TOP » bgcolor= »#fcd745″></td>
<td width= »82″ valign= »TOP » bgcolor= »#fcd745″></td>
<td width= »97″ valign= »TOP » bgcolor= »#fcd745″></td>
<td width= »80″ valign= »TOP » bgcolor= »#fcd745″></td>
</tr>
<tr>
<td width= »83″ bgcolor= »#fcd745″></td>
<td width= »75″ valign= »TOP »></td>
<td width= »82″ valign= »TOP »></td>
<td width= »97″ valign= »TOP »></td>
<td width= »80″ valign= »TOP »></td>
</tr>
<tr>
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<td width= »75″ valign= »TOP »></td>
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</tr>
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<td width= »97″ valign= »TOP »></td>
<td width= »80″ valign= »TOP »><span style= »font-family: Nimbus Roman No9 L; »><span style= »font-size: x-small; »></span></span></td>
</tr>
</tbody>
</table>
Etude de la langue – le subjonctif contre-attaque
Imparfait et plus-que-parfait du subjonctif
Rappels
-
le subjonctif est le mode de l’irréel, de l’hypothèse, de la modalité ;
-
il est toujours employé dans des propositions subordonnées introduites par que (mais la présence de que n’induit pas toujours le subjonctif !)
-
dans la langue courante et dans la littérature contemporaine, son emploi est généralement limité à deux temps :
-
le présent, temps simple dont la conjugaison doit être connue et maîtrisée ;
-
le passé, temps composé avec le subjonctif présent de l’auxiliaire être ou avoir et un participe passé.
-
Imparfait et PQP
Héritage des origines latines du français, le subjonctif connaît deux autres temps, dont l’emploi est devenu aujourd’hui rare mais qui apparaissent dans de nombreux textes du patrimoine historique et littéraire. Pour pouvoir saisir le sens (et le sel) de ces textes, il faut donc que ces temps puissent au moins être identifiés et que leur fonctionnement soit compris.
L’emploi de ces temps découle des impératifs de la concordance des temps, qui découle de la définition même des temps verbaux et pose comme principe que ces temps doivent être associés de façon régulière.
Exemples :
-
on me dit que tu viendras / que tu viens demain (présent → futur ou présent)
-
on m’a dit que tu venais / que tu viens demain (passé → passé)
Conjugaison
L’imparfait est un temps simple, dont la conjugaison s’appuie sur celle du passé simple auquel on ajoute des terminaisons composées d’un -ss- ; le plus-que-parfait (PQP) est composé de l’imparfait du subjonctif d’un auxiliaire et du participe passé.
Infinitif / groupe |
Passé simple |
Subjonctif présent |
Subjonctif Imparfait |
---|---|---|---|
1er – parler |
je parlai il parla nous parlâmes |
que je parle qu’il parle que nous parlions |
que je parlasse qu’il parlât que nous parlassions |
2e – finir |
je finis il finit nous finîmes |
que je finisse qu’il finisse que nous finissions |
que je finisse qu’il finît que nous finissions |
3e – faire |
je fis nous fîmes |
que je fasse que nous fassions |
que je fisse que nous fissions |
3e – prendre |
je pris nous prîmes |
que je prenne que nous prenions |
que je prisse que nous prissions |
être & avoir |
je fus / nous fûmes j’eus / nous eûmes |
que je sois / nous soyons que j’aie / nous ayons |
que je fusses / nous fussions que j’eusse / nous eussions |
Le mot de la semaine
Exercice régulier de vocabulaire, le mot de la semaine s’applique à chacun, chaque semaine (pour respecter les rythmes scolaires, une période de vacances équivaut à… une semaine).
Il s’agit tout simplement de relever un mot inconnu (ou une expression), et d’en chercher le sens dans un dictionnaire pour le faire partager à la classe. Il peut s’agir d’un mot relevé lors d’une lecture, mais aussi entendu en famille, à la radio, vu sur une affiche, etc. la provenance importe peu : il suffit que le mot soit français (employé dans un discours en français).
Pour chaque séance hebdomadaire consacrée à l’orthographe (généralement la dernière de la semaine), chaque élève doit avoir, dans son classeur, une entrée par semaine, dont les exigences varient selon le niveau.
Exemple : le vendredi est consacré à l’orthographe ; pour son cours du vendredi 11/09/2009, un élève de 6e inscrit dans son classeur (onglet vocabulaire) :
Niveaux d’exigence
6e – 5e
-
provenance (« relevé »)
-
définition / sens, avec un exemple
4e
-
provenance (« relevé »), incluant la phrase-source (mémorisation)
-
définition / sens, avec un exemple différent de la phrase-source montrant le mot dans un autre contexte (compréhension)
3e
-
provenance (« relevé »), incluant la phrase-source
-
sens deviné par l’élève lors du relevé (hypothèse)
-
définition précise (type dictionnaire)
-
rédaction d’une phrase complète intégrant le mot ou l’expression dans son contexte
exemple
Lexique : récit et narration
Conte : récit de longueur variable, souvent à portée morale, et aux personnages très caractérisés ; généralement destiné à être raconté à voix haute.
Narration : action de raconter une histoire, un événement ou un fait, oralement ou par écrit.
Récit : matérialisation ou résultat d’une narration, sous des formes de longueur et de portée variable (conte, nouvelle, roman, etc.)