Étude de la langue : le subjonctif
Questions préalables
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Pourquoi dit-on « il faut que j’y aille » et non « il faut que j’y vais » ?
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Quelle est la différence entre les temps utilisés dans « je voudrais qu’il travaille plus » et « je voudrais qu’il vienne plus souvent » ?
Dans certaines circonstances, nous avons besoin d’un mode particulier pour exprimer un sentiment, une pensée, une intention sans rapport direct au réel, à l’immédiat. Ce mode est appelé subjonctif.
Exposé
Le subjonctif est un des modes de conjugaison du français, qui en compte 5 : Impératif, Indicatif (+ conditionnel), Infinitif, Participe, Subjonctif.
Il est toujours employé dans des propositions subordonnées introduites par que – il est donc toujours conjugué sous la forme que + verbe :
que je mange, que vous mangiez…
qu’il prenne, que nous fassions, qu’on les pende, etc.
Attention :
le fait qu’une proposition soit introduite par que n’entraîne as de façon automatique l’usage du subjonctif : je suis sûr que tu viendras (indicatif futur) ≠ je voudrais que tu viennes (subjonctif).
Le mode subjonctif possède plusieurs temps :
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le présent et le passé sont régulièrement employés ;
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l’imparfait et le plus-que parfait sont employés dans la littérature jusqu’à la fin du XIXe siècle, puis sont peu à peu délaissés ; aujourd’hui, ils n’existent pratiquement plus en français courant.
Présent
Le subjonctif présent possède des terminaisons régulières :
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S1 -e
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S2 -es
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S3 -e
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P1 -ions
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P2 -iez
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P3 -ent
Ces terminaisons sont celles du présent de l’indicatif, sauf pour les1ère et 2e personne du pluriel (P1 & P2) pour lesquelles la
terminaison du présent (-ons, -ez) est remplacée par celle de l’imparfait (-ions, iez).
Il se forme sur une base verbale variable selon le groupe d’appartenance du verbe.
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1er groupe : la base du subjonctif est la même que pour le présent de l’indicatif – que je mange, que tu chantes, qu’elle danse, que nous jouions, que vous arriviez, qu’ils pensent…
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2e groupe : la base verbale est celle de la 1ère personne du pluriel (-iss-) du présent de l’indicatif – que je nourrisse, que tu bondisses, qu’il investisse, que nous finissions, que vous atterrissiez, qu’ils réunissent…
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3e groupe : la base verbale est généralement celle de la 1ère personne du pluriel du présent de l’indicatif, mais elle peut varier – que je plaigne (nous plaignons), que tu coures, qu’elle prenne, que nous obtenions, que vous mettiez (nous mettons), qu’ils meurent…
Attention :
1. certains verbes sont irréguliers au subjonctif
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être : que je sois, que tu sois, qu’il soit, que nous soyons, que vous soyez, qu’ils soient ;
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avoir : que j’aie, que tu aies, qu’il ait, que nous ayons, que vous ayez, qu’ils aient ;
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aller : que j’aille, que nous allions ;
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faire : que je fasse, que nous fassions ;
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pouvoir : que je puisse, que nous puissions ;
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savoir : que je sache, que nous sachions ;
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vouloir : que je veuille, que nous voulions ;
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valoir : que je vaille, que nous valions
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falloir : qu’il faille (v. impersonnel) ;
2. précisions orthographiques : les verbes dont l’infinitif se termine par -ier, ainsi que ceux dont la base verbale se termine par -y, ajoutent un i à P1 et P2. ex. : plier : que nous pliions ; payer : que vous payiez.
Passé
Le subjonctif passé est un temps composé, formé de l’auxiliaire être ou avoir conjugué au subjonctif présent et suivi du participe passé du verbe.
Il faut que je sois rentré pour sept heures.
Je voudrais que tu aies rangé ta chambre lorsque je rentrerai.
Les règles d’accord du participe passé avec les auxiliaires être et avoir s’appliquent au subjonctif…
Schéma narratif – tableau d’analyse (modèle)
Schéma narratif d’un récit
Titre _______________________________________ Auteur ______________________________
Élément | Pagination / place dans le récit | Description | Commentaires |
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Situation initiale | |||
Elt. déclencheur | |||
Actions | |||
Résolution | |||
Situation finale |
Le schéma narratif – fiche de synthèse collège (4e / 3e)
Définition – caractéristiques
Origine : le concept de schéma narratif est issu des recherches en linguistique structurale dont les résultats ont marqué la 2e partie du XXe siècle
Domaine d’application : toutes les formes de récit : roman, nouvelle, conte, mais aussi poésie (narrative) et théâtre (répliques contenant une narration).
Utilité : le schéma narratif est avant tout un outil d’analyse d’une histoire : il permet d’en décomposer les éléments constitutifs de façon à pouvoir les étudier. Il peut être un outil privilégié pour l’élaboration d’un résumé du récit.
Composition
Le schéma narratif est composé de 5 éléments :
- La situation initiale expose le contexte (époque, lieux, milieu social, personnages) du récit ; ces éléments peuvent être plus ou moins complets, et faire l’objet de descriptions au début ou au cours du récit. Par rapport à l’histoire elle-même, la situation initiale présente une certaine stabilité.
- L’élément déclencheur (appelé également élément perturbateur, modificateur ou déclenchant) est un événement, parfois totalement anodin, qui vient déranger l’ordre de la situation initiale et lance le mouvement du récit.
- L’action peut alors se développer, au long d’un certain nombre de péripéties ; cet élément du schéma narratif forme le cœur et l’essentiel du récit, mais il ne peut exister sans les autres.
- Au terme des péripéties, un nouvel élément, qui peut être un événement dramatique ou une simple décision, va permettre la résolution ou le dénouement (ce terme de théâtre est tout à fait adapté ici).
- La résolution donne naissance à la situation finale, avec un retour à la stabilité qui clôt le récit.
Attention
Narration et chronologie
Si le schéma narratif s’applique à tous les récits, il n’est pas nécessairement présenté dans l’ordre logique donné ici : de nombreux récits démarrent in media res, c’est-à-dire dans le cours de l’action ; la situation initiale apparaît alors souvent de façon indirecte, à travers des descriptions ou des évocations secondaires, et le lecteur s’en fait une idée au fur et à mesure des événements. Il peut même arriver que le récit « commence par la fin » en s’ouvrant sur la situation finale ; il se développe alors par le biais de retour(s) en arrière qui permettent de comprendre l’enchaînement des événements,et de déceler les différents éléments du schéma narratif.
Narration et pagination (ou découpage)
Par ailleurs, bien que l’action constitue la plupart du temps le plus gros du récit, il peut également arriver que les autres éléments débordent très largement de leur cadre traditionnel pour prendre la plus grande place.
Le biographique (3e) – compléments
L’étude du genre biographique : écriture de soi, mémoires, témoignages, etc. est au programme de la classe de troisième.
Où l’on voit qu’en art comme en littérature, il est commun de se prendre comme modèle…
A propos d’autoportraits, une question : de qui sont ceux qui sont accrochés sur le côté du tableau ? une recherche s’impose !
Liens
- Autopacte : site de Philippe Lejeune, spécialiste français de l’écriture autobiographique – théorie et pratique
- L’autofictif, blog de l’écrivain français Éric Chevillard
Aide-mémoire
Oeuvre intégrale 2008-2009 : La mort d’Olivier Bécaille, E. Zola
Liens :
- Texte intégral de la nouvelle en PDF sur ebooks (gratuit)
- Emile Zola sur Wikipedia